La sècheresse accentue l'insécurité alimentaire dans le Sahel |
Le 04 Février 2014, Kathryn McConnel a publié un article sur
le soutien que l’Agence des États Unies pour le Développement International
(USAID) entend apporter pour soutenir la résistance face à la sécheresse dans
neuf pays d’Afrique subsaharienne. Ce projet qui a une durée de cinq ans,
compte apporter un soutien aux populations rurales quant à la réduction de la
pauvreté et la famine. L’organisation
des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) sera un partenaire
pour la mise en place de ce projet. Cette stratégie de soutien de l’USAID vise à toucher les
millions de personnes de ces neufs pays (Burkina Faso, Cameroun, Chad, Gambie,
Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal) des zones Sahéliennes d’Afrique et pour
ce fait envisage mobiliser deux milliards de dollars américain cette année pour
sa mise en œuvre.
1.Pourquoi un appui de l’USAID
A travers l’Ambassade des États Unies dans divers Pays en
Afrique, l’USAID a toujours soutenu divers projets dans les domaines de l’Agriculture
et du développement local. Cependant, il s’avère que plus de 240 millions de
personnes sont encore sévèrement touchées par la faim en Afrique subsaharienne.
Et les zones sahéliennes restent les plus vulnérables à cause de la sécheresse qui rend la
production agricole très difficile. C’est pourquoi il est urgent plus que
jamais de penser à une stratégie viable de résistance comme le suggère l’USAID.
2. Que compte Faire concrètement l’USAID dans ces pays ?
Selon les responsables de l’agence, les fonds alloués vont
servir d’abord au renforcement des capacités des Gouvernements (afin qu’ils
puissent bien définir les stratégies opérationnelle de résistance à la pauvreté
et l’insécurité alimentaire). Ensuite promouvoir l’éducation et la santé à
travers la sensibilisation, la formation et la construction des
infrastructures. Enfin Mobiliser un
grand nombre de personne. C’est pourquoi,
plus 1,9 millions de bénéficiaires seront directement touchés à la fin
de ce projet. Il s’agira de quitter d’une situation de vulnérabilité à une viabilité.
Ceci en réduisant de 15% à 10% la malnutrition chronique, de réduire de 20% la
pauvreté et d’accroitre la production agropastorale de 50% au Niger et le
Burkina Faso. En plus, 85 millions de dollars seront alloués à l’aide
alimentaire dans les pays les plus vulnérables comme le Mali et le Tchad afin
de réduire le déficit alimentaire actuellement observé.
3. Analyse
Nous sommes conscients que la situation de l’insécurité
(conflit armé), de l’insécurité alimentaire, de la pauvreté et la malnutrition
dans le sahel mérite une attention particulière. Construire une stratégie de
résistance demande aussi une volonté politique de la part de décideurs politiques
de ces pays. Pour tirer vraiment profit de ce fond de soutien qui arrive à
point nommé,, il faudra une bonne gouvernance et que toutes les parties
prenantes notamment les populations à la base soient impliquées. Qu’elles
soient des acteurs et non des bénéficiaires comme le mentionne l’analyse de
Kathryn. Les acteurs de développement locaux et les leaders des Organisations
non gouvernementales et de la société civile soient également impliqués.
Si les populations s’impliquent dans cette stratégie de résistance,
on pourra s’attendre à un succès car c’est la population à la base qui décide
de ce qu’elle veut ou pas. Ceci m’amène donc à me demander si le financement de
la résistance est la meilleure solution pour réduire l’extrême pauvreté et la
famine dans le sahel ? Autrement dit est-ce que cette stratégie peut
apporter un changement positif et durable ? Que pensez-vous de ce fond de
soutien?
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