Photo souvenir devant l'Ecole Technique d'Agriculture |
A la demande
des autorités camerounaises, qui placent l’agriculture et le développement
rural en tête de leurs priorités politiques, 11, 9 % de l’enveloppe de la
première phase du Contrat de désendettement pour le développement (C2D), soit
64 M€ (42Mds de FCFA) et 60 de l’enveloppe du deuxième C2D,soit 195 M € (128
Mds de F CFA) ont été affectés aux programmes du secteur agricole et rural. Le Programme
d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle
dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) qui bénéficie
d’une subvention d’un montant de 11,9 M€ (phase 1) et 35M€ soit 23 Mds F CFA
(phase 2) constitue l’un des projets les plus emblématiques des deux C2D
agricoles. A travers le
programme AFOP, le gouvernement camerounais a choisi de répondre, conformément
aux orientations du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE)
aux défis de (i) l’accroissement de la production agricole et de (ii) la lutte
contre le chômage par l’insertion professionnelle des jeunes
dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Le Programme
AFOP accompagne le gouvernement du Cameroun à travers le Ministère de l’Agriculture
et du Développement Rural (MINADER) et le Ministère de l’Elevage, des Pêches et
des Industries Animales (MINEPIA) dans la reconstruction d’une offre de
formation adaptée aux besoins et à la demande des acteurs
du développement agricole et rural. Il a pour finalité l’accroissement des
performances économiques de l’agriculture camerounaise, à travers l’amélioration
de la qualification professionnelle des acteurs du développement agricole et
rural. Le projet AFOP s’adresse aux jeunes projetant de devenir agriculteur,
aux agriculteurs en activité et aux jeunes diplômés du secondaire souhaitant
se dédier au secteur agropastoral (formations de niveau BTS). Initiée dans sa
première phase, le développement de formations spécialisées se poursuivra dans
la 2ème phase. Il permettra de densifier le réseau des centres (de 42 à
100) et écoles de formations (de 11 à 25) du MINADER et du MINEPIA.
L’innovation de la 2ème phase par rapport à la première repose sur l’insertion
et l’installation
professionnelle des jeunes et adultes porteurs de projets et l’évaluation d’un
retour sur la qualité des formations dispensées par les centres et écoles
rénovés. L’Ecole Technique
d’Agriculture (ETA) de Bafang, fait partie des écoles pilotes pour la mise en œuvre
du nouveau référentiel de Formation du programme AFOP. Après deux années de
formation, les apprenants de la deuxième promotion du programme Entrepreneur
Agropastoral (EAP), tous titulaires au moins du baccalauréat à leurs entrés, ont
dû valider toutes leurs capacités avec une moyenne supérieure au égale à 12/20 sans
compensation pour en arriver là.
Ce mercredi
23 juillet 2014, 38 jeunes ont reçus officiellement parchemins faisant
désormais deux les entrepreneurs agropastoraux qui contribueront sans doute au
développement de l’entrepreneuriat rural au Cameroun. En prélude à cet
évènement, la plateforme des Jeunes professionnels pour le Développement
agricole (YPARD) en collaboration avec l’ETA a organisé un atelier de discussion sur les
opportunités d’insertion pour ces jeunes entrepreneurs. La Mutuelle pour la
promotion de l’Epargne et l’Investissement (MUPECI), et l’entreprise PhytograinesSARL, respectivement établissement de microfinance et fournisseur d’intrants,
ont pris part aux échanges. Au terme de cet atelier, Phytograines SARL, a
offert un stage d’insertion professionnelle aux 5 premiers lauréat de cette
promotion avec possibilité d’emploi si les essais sont concluants.
Les premiers
lauréats ont également reçus le petit équipement pour la mise en pratique des
acquis de la formation. Des pulvérisateurs, des bottes, des seaux, des
machettes et des intrants ont été distribués pour encourager ces jeunes
entrepreneurs à s’impliquer fermement dans leur nouveau métier. Et comme le
soulignait le Directeur de cette école dans sons discours de clôture : « nous
savons que certains ont encore des doutes pour leur insertion, mais une chose
est sure, c’est que la terre ne trompe pas ».
Analyse :
Ce nouveau
profil des entrepreneurs mis sur le marché constitue un pan pour la relance de
l’entrepreneuriat des jeunes en milieu rural. Mais l’on se questionne sur l’effectivité
des appuis à l’insertion de ce programme qui s’achève en en 2016. Les jeunes
formés auront-ils facilement accès aux ressources (financières) pour s’installer en
milieu rural? Quelles stratégies mettre en place pour une relance véritable de
l’agribusiness en milieu rural camerounais ?
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