Un petit producteurs camerounais séchant des fèves |
Dans sa stratégie de croissance, le Cameroun entend
atteindre une émergence économique en 2035 par la modernisation de son appareil
de production. Ceci passe par l’organisation
et la promotion des filières porteuses. C’est ainsi que le cacao a été identifié
comme des cultures de rente à forte valeur marchande.
Augmenter la production pour le bien- être des petits producteurs
Pendant les cinq dernières années, le Fonds de Développement du Cacao et du Café (FODEC) sous tutelle du Ministère de l’agriculture et le
développement rural (MINADER), a renforcé les capacités des petits producteurs
à travers la vulgarisation des nouvelles variétés de cacao à haut rendement et
à cycle court. Cette initiative a été soutenue par le société de développement
du cacao qui procédé à la production et distribution des plants auprès des petits
producteurs. Depuis 2012, l’itinéraire
technique semble déjà maitrisé par les producteurs, ce qui amène le gouvernement
à anticiper sur l’exploitation de la production qui est estimé à plus de 230 000
t/an avec des projection de 600 000 Tonnes par an d’ici 2020.
Transformer les fèves pour augmenter la valeur marchande
Le ministère du Commerce encourage depuis 2010, les
initiatives locales en matière de transformation des fèves de cacao. Ces initiatives
ont permis de mettre sur pied une unité pilote de transformation du cacao en
deux sous produits notamment le beurre de cacao et la poudre de cacao.
Cette unité en en droite ligne avec le programme économique
d’aménagement du territoire pour la
promotion des moyennes et grandes entreprises rurale. Le programme agropole
Cacao a accompagné dans la ville de Mbalmayo (centre-Cameroun), une unité de
transformation de cacao dénommée FANPAM SARL. Lancé
officiellement la semaine dernière, cette unité vise de transformer 16000
tonnes de cacao par an au lieu de 3000 tonnes actuellement transformés. Ceci permettra
de mettre sur le marché plus de 5000 tonnes de beurre et 5000 tonnes de poudre
de cacao (chocolat). Le coût de ce projet est estimé à 4,6 milliards de FCFA
dont 3, 2 milliards pour apporté par le promoteur Anatole Nkodo Ze et 1,4 par l’État.
Quel bénéfice pour les petits producteurs camerounais ?
Les petits producteurs camerounais ont toujours été à la merci
des acheteurs véreux qui pratiquaient le prix unitaire le plus bas dans les
villages. Les producteurs ne pouvant pas consommer ce cacao était obligés de le
vendre à vil prix. FANPAM SARL vise aussi de renforcer les capacités des autres
producteurs en ce qui concerne les techniques de transformations du cacao. Compte
tenu de la quantité de fève à transformer par an, les petits producteurs
surtout des régions de l’Est, du Centre et du Sud, ont déjà un marché pour
écouler annuellement leurs productions. Le projet entend renforcer ses approvisionnements
en intrants agricole et subventionner les petits producteurs de la localité
environnante afin de racheter leur production à la fin de chaque campagne.
Il est aussi à noter que le projet devra générer plus de
4000 emplois. C’est aussi une occasion pour les jeunes diplômés de faire valoir
leurs connaissance et accéder à un emploi afin d’apporter leur contribution à l’atteinte
des objectifs fixés par FANPAM SARL.
D’autre pays comme la RDC expérimente avec succès de
telle expérience dans la transformation des fèves pour la fabrication du
chocolat (lire
l’article en anglais).
pour en savoir plus sur la trasnformation du cacao au cameroun, lire....
Photo: AllAfica
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