Un agriculteur sénégalais demande un arrêt du phénomène
de « landgrabbing » pour le future des pays Africaines.
Contexte de l’agriculture en Afrique
Au début des
indépendances, l’Afrique au même titre que l’occident possédait des atouts
provenant du secteur agricole pour assurer son développement. Mais au début des
années 80, la détérioration des termes de l’échange, la chute des cours
mondiaux des produits de base (cacao, café, coton, arachide) a entrainé un
chancellement de l’économie des pays africains.
Face à cette
situation, la plus des pays n’était plus capable d’honorer leur engagement
envers les producteurs notamment la subvention des intrants. Pour ce faire, ils
n’ont eu comme solution que d’avoir recours aux propositions de reforme des
institutions de Bretons Woods notamment le Fond Monétaire Internationale (FMI) et la Banque Mondiale.
Ces propositions
encore appelées Programmes d’Ajustement structurel (PAS) préconisait la réduction des dépenses publiques, l’arrêt des subventions
de l’Etats, la libéralisation de l’Economie. Les pays comme le Cameroun, le
Sénégal, la Côte d’Ivoire et bien d’autres, ont mis en application ces
propositions qui ont aboutit à des résultats plutôt mitigés à savoir la baisse de
la production agricole, l’accentuation de l’exode rurale, l’augmentation du
taux de chômage avec pour corolaire l’augmentation de la pauvreté rurale (84%
des pauvres sont ruraux) et l’insécurité alimentaire.
La relance de la croissance et la dépossession des terres
Dans les années
2000, ces pays ont adoptés des stratégies de croissances pour la relance de
l’économie basée essentiellement sur l’agriculture. Ceci coïncidait avec le
retour massif des pluies dans les pays comme le Sénégal qui avait souffert
d’une sécheresse sans précédent.
Ainsi, les petits
producteurs pratiquant l’agriculture familiale (caractérisée par les
superficies petites (1-2ha), la polyculture avec ou sans rotation et une faible
productivité qui parvient à fournir plus de 70% de la production alimentaire),
ont retrouvé provisoirement la terre de leurs ancêtres pour se nourrir. Hélas,
cette période est marquée par une crise financière dans les pays occidentaux.
Et pour y faire
face, les grandes firmes se sont retournés vers l’Afrique à la conquête des terres
et autres ressources pour survivre en achetant massivement les terre.
D’ailleurs que l’Afrique gagne la palme d’or avec plus de 66% des terres
vendues. Ces ventes massives des terres appelées accaparement des terres est
pour la plupart des cas destinés aux agro-industries producteurs d’agrocarburant. Plus de 35,7 millions ha y sont destinées et peut atteindre 100
millions en 2040 si rien n’est fait.
Les responsabilités des politiques agricoles
Le laxisme ou la
complexité des dirigeants a contribué significativement à l’accaparement des
terres en Afrique. Par exemple en Egypte, plus de 6,720,000 ha appartenant aux
petits producteurs, avait fait objet d’une vente illicite en 2007, entrainant
une perte d’environs 98 milliards d’Euros au peuple égyptiens.
Ces achats
massifs des terres profitent aux grandes entreprises nationales ou étrangères
qui pratiquent la monoculture à grande échelle et sont responsables de la
flambée des prix des denrées alimentaires dans le monde. Ainsi les communautés
rurales se trouvent souvent chassés et privées de leur principal facteur de
production sous le silence des dirigeants, alors qu’ils sont la couche la plus
touchée par l’insécurité alimentaire (840 millions environs).
Comment reprendre le contrôle de nos terres ?
Même s’il a été
reconnu que l’accaparement des terres est une violation au droit humain, on se
demande ce qui est fait pour l’arrêter. En 2011, la FAO et l’OCDE ont préconisés au terme d’une consultation financée par le G20, de
supprimer purement et simplement toutes les subventions en faveur des
agro-industries qui produisent les agro-carburants dans l’optique de limiter ce
mouvement. Mais que faire face à la puissance de l’occident qui se cache
derrière un nouveau thème pour produire davantage.Il s’agit de la
protection de l’environnement, via les énergies renouvelables.
Peut être devons nous méditer sur ces propos de Thomas Sankara qui est vraie a tout égard : « L'esclave qui ne veut pas assumer sa révolte, ne vaut pas la peine de s'apitoyer sur son sort. Seule la lutte libère ! »pour mettre fin à ce phénomène ?Quelle stratégie de lutte pacifique devrions nous adopter de façon à exploiter et préserver nos terres aujourd’hui pour notre survie tout en pensant à léguer un héritable aux générations futures pour la satisfaction de leur besoins vitaux.
Peut être devons nous méditer sur ces propos de Thomas Sankara qui est vraie a tout égard : « L'esclave qui ne veut pas assumer sa révolte, ne vaut pas la peine de s'apitoyer sur son sort. Seule la lutte libère ! »pour mettre fin à ce phénomène ?Quelle stratégie de lutte pacifique devrions nous adopter de façon à exploiter et préserver nos terres aujourd’hui pour notre survie tout en pensant à léguer un héritable aux générations futures pour la satisfaction de leur besoins vitaux.
Le texte originale de l’article était écrit par un agriculteur
sénégalais, GnokhobayeDiouf(“Le Paysan Noir”).
Photo : PernilleBaerendtsen
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