samedi 18 janvier 2014

Transformation du Cacao au Cameroun , une opportunité pour les petits producteurs

Un petit producteurs camerounais séchant des fèves
Dans sa stratégie de croissance, le Cameroun entend atteindre une émergence économique en 2035 par la modernisation de son appareil de production.  Ceci passe par l’organisation et la promotion des filières porteuses. C’est ainsi que le cacao a été identifié comme des cultures de rente à forte valeur marchande.

Augmenter la production pour le bien- être des petits producteurs


Pendant les cinq dernières années, le Fonds de Développement du Cacao et du Café (FODEC) sous tutelle du Ministère de l’agriculture et le développement rural (MINADER), a renforcé les capacités des petits producteurs à travers la vulgarisation des nouvelles variétés de cacao à haut rendement et à cycle court. Cette initiative a été soutenue par le société de développement du cacao qui procédé à la production et distribution des plants auprès des petits producteurs.  Depuis 2012, l’itinéraire technique semble déjà maitrisé par les producteurs, ce qui amène le gouvernement à anticiper sur l’exploitation de la production qui est estimé à plus de 230 000 t/an avec des projection de 600 000 Tonnes par an d’ici 2020.

Transformer les fèves pour augmenter la valeur marchande

Le ministère du Commerce encourage depuis 2010, les initiatives locales en matière de transformation des fèves de cacao. Ces initiatives ont permis de mettre sur pied une unité pilote de transformation du cacao en deux sous produits notamment le beurre de cacao et la poudre de cacao.
Cette unité en en droite ligne avec le programme économique d’aménagement du territoire  pour la promotion des moyennes et grandes entreprises rurale. Le programme agropole Cacao a accompagné dans la ville de Mbalmayo (centre-Cameroun), une unité de transformation de cacao dénommée FANPAM SARL. Lancé officiellement la semaine dernière, cette unité vise de transformer 16000 tonnes de cacao par an au lieu de 3000 tonnes actuellement transformés. Ceci permettra de mettre sur le marché plus de 5000 tonnes de beurre et 5000 tonnes de poudre de cacao (chocolat). Le coût de ce projet est estimé à 4,6 milliards de FCFA dont 3, 2 milliards pour apporté par le promoteur Anatole Nkodo Ze et 1,4 par l’État.

Quel bénéfice pour les petits producteurs camerounais ?

Les petits producteurs camerounais ont toujours été à la merci des acheteurs véreux qui pratiquaient le prix unitaire le plus bas dans les villages. Les producteurs ne pouvant pas consommer ce cacao était obligés de le vendre à vil prix. FANPAM SARL vise aussi de renforcer les capacités des autres producteurs en ce qui concerne les techniques de transformations du cacao. Compte tenu de la quantité de fève à transformer par an, les petits producteurs surtout des régions de l’Est, du Centre et du Sud, ont déjà un marché pour écouler annuellement leurs productions. Le projet entend renforcer ses approvisionnements en intrants agricole et subventionner les petits producteurs de la localité environnante afin de racheter leur production à la fin de chaque campagne.
Il est aussi à noter que le projet devra générer plus de 4000 emplois. C’est aussi une occasion pour les jeunes diplômés de faire valoir leurs connaissance et accéder à un emploi afin d’apporter leur contribution à l’atteinte des objectifs fixés par FANPAM SARL.
 
D’autre pays comme la RDC expérimente avec succès de telle expérience dans la transformation des fèves pour la fabrication du chocolat (lire l’article en anglais).
pour en savoir plus sur la trasnformation du cacao au cameroun, lire....
Photo: AllAfica 

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